À partir du 1er janvier 2026, il sera possible de conclure un CDD pour reconversion professionnelle.
Oui, il s’agit bien d’un nouveau motif légal de recours au CDD qui entre officiellement dans le Code du travail.
D’où vient cette modification ? De la fameuse Loi seniors, qui ne parle pas que des seniors vous l’aurez compris.
Pour les curieux, il suffit d’aller voir sur Légifrance l’article L.1242-3, 5° tout juste ajouté par la loi « Transitions professionnelles » (il faut cliquer sur le bouton « VERSION » pour aller voir la version en vigueur à partir du 1er janvier 2026).
Concrètement, de quoi s’agit-il ?
Ce nouveau CDD permettra à un salarié de partir en période de reconversion externe dans une AUTRE entreprise (on parle de mobilité professionnelle externe à l’entreprise), notamment pour bénéficier de l’acquisition d’un savoir-faire par l’exercice en entreprise d’une ou de plusieurs activités professionnelles en relation avec les qualifications recherchées.
Le salarié signe un CDD d’au moins 6 mois avec l’entreprise d’accueil.
Pendant la durée de la période d’essai :
Le contrat avec l’employeur d’origine est suspendu, pas (encore) rompu.
Après la période d’essai, 2 options :
1️⃣ soit la période d’essai est validée, le contrat de travail avec l’entreprise d’origine est rompu :
– via une rupture conventionnelle homologuée (RCH) si c’est un CDI,
– via une rupture d’un commun accord si c’est un CDD.
2️⃣soit la période d’essai du CDD est rompue : le salarié est réintégré dans l’entreprise d’origine, sur son poste initial ou sur un poste équivalent, avec une rémunération au moins équivalente.
Le salarié peut aussi refuser la réintégration et dans ce cas, on repart sur une RCH ou une rupture amiable
En clair : une nouvelle voie intermédiaire entre la formation, la mobilité externe et la reconversion professionnelle sécurisée.
Entrée en vigueur : 1er janvier 2026
Base légale : articles L.6324-1 et suivants et L.1242-3, 5° du Code du travail.